Tu veux vraiment changer le monde? Donne tout! #cc0

cco

Les réseaux débordent de débats humanistes, d’éloge du partage, de colère contre le fric tout puissant qui achète le politique. Tout le monde gueule. Certains parlent de changement, d’autres de Révolution. Bien 🙂

Et à côté de ça tout le monde monétise. Pas bien. 🙁

Tu veux changer le monde? Arrête de watermarker tes photos, arrête de monétiser tes vidéos YouTube, arrête de demander une paternité: donne tout au domaine public. \o/

Cassons la dynamique du Copyright Madness, bras armé du libéralisme sauvage qui envahit la planète (si, si, j’ai des preuves). Une immense partie d’entre nous bloque des droits sur des quantités astronomiques de contenus, droits qui ne serviront en fait jamais à rien et qui interdisent des opportunités de recyclage productif.

Il n’y a rien de plus beau que le domaine public. C’est un trésor au service de l’intérêt général. C’est une pure merveille qui cristallise tout le rêve du bel Internet, il est l’essence même du partage.

Les pros c’est une autre affaire, je parle ici de l’immense foule que nous sommes à ne pas vivre de ça: a-t-on vraiment besoin des 12 centimes annuels que rapporteront la coche “monétiser la vidéo” sur son channel YouTube? Au bout du compte l’immense masse ne récolte rien, et YouTube partout affiche ses pubs.

J’ai même vu des vidéos du Front de Gauche ou des verts monétisées. Je trouve ça insensé.

Et toi photographe amateur qui enlaidit chaque photo d’une watermark, quelle est ta motivation? Tu espères toujours qu’un grand média va tomber sur ton chef d’œuvre et t’appeler pour te faire un gros chèque? Et si tu la donnais ta photo. Pas à TF1, mais au monde entier, à tes frères connectés 🙂

Deviens un super héros, donne tout! Lâche tes droits. Fuck les droits d’auteur! 🙂

Bon ok, je n’ai pas à te dire ce que tu dois faire. Mais je peux témoigner, moi je le fais, depuis des années. Ça me rend beau, mon poil est plus soyeux dorénavant.

Je ne suis pas photographe, mais toutes mes photos je les donne en CC0 et sont parfois utilisées.

Mon blog est en CC0. Mes vidéos ne sont jamais monétisées, de toutes mes pitreries j’ai lâché mes droits, et c’est un bonheur de donner. Je n’ai pas la prétention que cela ait de la valeur, mais justement, je n’ai pas non plus celle de croire que ça vaut autre chose que le bonheur de le partager.

Si demain je suis au chômage, si j’ai une vidéo qui pète le million, si j’ai besoin et que ça a un sens, je monétiserais peut être quelque chose un jour, ce n’est pas la question, mais en attendant, si nous tous petits amateurs que nous sommes donnions tout, si nous lâchions nos droits massivement, le trésor commun exploserait au service de tous et ce serait enfin quelque chose de concret à mettre dans la tronche des TAFTA and Co qui veulent tout privatiser et verrouiller. Avec un domaine public boosté, tu pourrais aussi faire du fric si tu as besoin. Mettre en commun n’est pas une utopie coupée de la réalité économique. C’est fédérer.

D’ailleurs pourquoi ne pas partager complètement? Pourquoi ajouter si souvent “pour usage non commercial”? Qu’est ce que ça peut te faire au fond?

Et si tu as peur de ne pas être reconnu pour ton art, crois moi, si une de tes photos fait d’un seul coup le tour du monde parce qu’exploitée par un autre individu, il y a fort à parier que tu en seras crédité, que d’une façon ou d’une autre tu y gagnes. Moi qui lâche toutes mes photos, il m’est arrivé plusieurs fois qu’on me contacte pour me demander d’en utiliser en m’assurant que je serai cité avec un lien vers mon blog. Les gens sont souvent surpris lorsque je leur dis que ce n’est pas nécessaire et qu’il n’ont même pas à me demander mon avis.

Mais c’est comme ça, malgré ce qu’on veut nous faire croire, les gens, y’en a des biens 🙂

Note: pour être exact, on ne peut pas réellement “donner au service public”, mais la license CC0 en est très proche de par l’abandon des ses droits d’auteur.

Merci à elbrujodelatribu qui a mis son shader « gold » en CC0 ce qui m’a permis de gagner du temps pour faire ma petite illustration, illustration sans prétention mais qui, de fait, est libre de droits 🙂

Edit 09:48: On me signale qu’on ne dit pas « libre de droit », mais « libre ». Je n’y connais rien en droit, j’écris souvent des erreurs, ce que je promeus c’est un idée.

27 réactions sur “Tu veux vraiment changer le monde? Donne tout! #cc0

  1. Oui, donner ça allège, et je peux témoigner que lorsque je n’ai plus de quoi vivre les choses s’arrangent toutes seules car les amis sont attentifs…

  2. Merci pour cet article, ça fait plaisir de voir qu’on n’est pas les seuls à penser qu’il faut oublier tout ce qui touche à la publicité sur internet et ailleurs !! Cela ne fait qu’encombrer le cerveau humain d’images, de chansons et de slogans ridicules qui ne vaudront jamais l’avis constructif d’un ami ou d’un utilisateur lambda (puisse-t-il ne pas être le fruit d’un marketing viral) !!

    Oublions nos intérêts « nombrilés » et concentrons-nous sur l’intérêt général, c’est ainsi que l’humanité gagnera en grandeur.

  3. Ça rejoint ce que dit l’écologie humaine à propos des « communs », dans d’autres domaines. C’est vraiment à creuser, c’est peut-être réellement la bonne stratégie contre la mainmise de ceux qui nous « gèrent ».

  4. Je donne tout (dessins, musique) depuis longtemps, et c’est un plaisir de voir ses trucs repris, dans des vidéos, des pièces, etc.

    Un désaccord cependant. J’applique la clause NC, pas pour monétiser, mais pour empêcher des connards de monétiser leurs trucs à eux ! Nuance.

        1. Exemple simple : sur ses stands, Framasoft vend le CD Framazik, un CD remplit de musique libre… 2 €.
          C’est quasiment à prix coûtant (le maigre bénef qu’on se fait nous permet de donner des CD par ailleurs), c’ets pour faire découvrir et les artistes et la musique libre… et ce serait impossible sous la clause NC.

  5. J’aime bien l’idée de la CC0, mais personnellement, je préfère encore être en CC classique, éventuellement avec une clause de partage dans les mêmes conditions (CC-SA). Cela dit, je veux bien voir des arguments dans le sens contraire.

    Et. pour ce qui est de la monétisation, Flattr, c’est bien aussi.

    (Désolé pour le comm précédent, je me suis trompé d’email et j’ai envoyé l’adresse pro; merci de ne pas en tenir compte.)

  6. Salut !
    Si je comprend bien la différence entre CC0 et CC-BY c’est quand CC0 tu peux réutiliser le contenu sans mentionner l’auteur, contrairement à la CC-BY. C’est bien ça ?

  7. Pareil, je donne tout : romans, pièces de théâtre, et du coup, je suis lu et joué, un peu partout, c’est agréable. Faire 400 bornes, voir son nom sur une affiche, entendre son texte joué par des comédiens amateurs, entendre les spectateurs rire des imbécillités qu’on a écrites il y a plusieurs années. Priceless…
    Tout est là : http://merome.net

  8. Merci de cet article, et totalement d’accord sur le fond…
    J’ai juste un dilemme : je monétise mes vidéos youtube sous CC0.
    Si je vais sur youtube, c’est pour parler de cul avec discours autre que la porn-culture qui nous éduque actuellement. C’est pour y trouver le public captif, les 15-25 ans qui en ont fait leur nouvelle télé.
    Or Youtube est bien pensé : si tu ne monétises pas tes vids, elles vont se retrouver aux fins fonds des abîmes du référencement. Pour apparaître dans les recherches, Google y a instauré un système à 3 vitesses :
    1) Les chaines contractualisées en direct avec google (TF1, Canal, studio bagel et Cie), qui sont protégées de ContentID et sont ultra référencées et recommandées partout sur ta chaine.
    2) les partenaires (ce qui désormais inclut aussi bien les network que les gens qui monétisent via adsense), qui se prennent content ID dans les dents et sont référencés après les gros bonnets, s’il reste de la place (donc plus dans les vids « les plus regardées » de la page d’accueil)
    3) les gens qui mettent leurs vidéos sans monétiser…

    On a fait des tests avec des potes youtubeurs, et sérieux ne pas monétiser ça te fait grave perdre en visibilité, même quand tu as pleins d’abonnés.

    Donc voilà… je me retrouve à coller de la saloperie de pub malgré moi, tout ça pour finir par recevoir un pécule ridicule à la fin du mois…
    Alors je mets mes vidéos en DL sur mon blog, je vais mettre un message conseillant d’aller les chercher là et/ou de mettre un adblocker…

    Mais sérieux, si on recherche la diffusion, et moi c’est pour ça que je nourris l’ogre, ben… Google a bien fait son boulot : faut coller de la pub. #ViteVitreUneAlternative !!!

  9. Héhé, après toi, être venu chez moi il y a deux jours pour mon billet sur les adblockers, je viens rajouter mon grain de sel ici! En fait, Je suis tout à fait d’accord avec toi, même si je n’utilise pas la CC-0, mais la CC BY-SA, de la même manière qu’Alias). Tout ce que je crée est libre et réutilisable. Et je pousserai juste le bouchon pour les livres. Il est disponible gratuitement en téléchargement, et si tu veux absolument le format papier là faudra payer au moins pour couvrir les frais d’impressions (c’est pas encore le cas, à cause de problèmes typiquement belges). Mais j’invite mes lecteurs à tester d’autres systèmes: comme Alias le propose, Flattr, mais aussi tout ce qui passe par la tête de mes lecteurs. C’est le concept du Prix Libre, ou tu responsabilises ton lectorat en lui donnant le pouvoir de décider de la rétribution ( http://antredugreg.be/cet-ideal-quest-le-prix-libre/) (et quoi qu’on dise un partage d’un article, c’est déjà une rétribution, une récompense en soi)

    1. je n’ai rien contre les solutions alternatives, les tentatives de financement à la flattr, au contraire, je dis juste que nous sommes légions à
      – ne pas avoir besoin des quelques subsides que cela procure
      – si on en a besoin, ne pas avoir l’audience pour que ça fonctionne
      Mais encore une fois chacun fait ce qu’il veut, je donne juste une opinion, une invitation au don de ce qui ne rapporte rien 🙂

  10. Échanger tout bêtement, une photo, un écrit, un bout de vidéo, comme lorsqu’on discute avec quelqu’un, sans que pour autant cela entre dans le domaine monétaire. Si non dans l’extrême inverse, nous risquons, pour finir, de nous retrouver à monnayer nos conversations. Et pas n’importe les quelles, celles là même que l’on pourrait avoir avec son meilleur amis.

  11. Ton article a soulevé en ma personne une interrogation que j’aimerais soumettre aux penseurs et contributeurs de ce blog. Je suis en train de finaliser mon prochain livre et après l’expérience de Cochon de Bretagne je pense cette fois prendre un éditeur. Pourquoi ? Parce que sans argent on ne fait pas grand chose. Lorsqu’on a pas l’argent pour mettre le carburant dans la voiture pour parcourir les différents salons littéraires de France et de Navarre, on ne le fait pas. Lorsqu’on a pas l’argent pour commander 2 ou 300 exemplaires pour les rendre disponibles dans un minimum de librairies et bien on ne le fait pas. Lorsqu’on a pas du tout le goût d’internet, de voyager dans cet univers de bidules et de machins choses et bien on ne le fait pas non plus. Résultat : on diffuse dans un rayon de 30 klm autour de chez soi ! On discute, on échange, c’est sympa, mais on a quand même la vague sensation de stagné. Pourtant Cochon de Bretagne se vend pour vue que des personnes puissent l’avoir sous le nez, le site Cochon de Bretagne est visité, il y a de longs extraits gratuits que les internautes téléchargent. On me pique sûrement des idées et j’en suis fort aise. L’intérêt premier d’une idée est qu’elle se propage, par qu’elle soit rémunératrice. Aussi ne suis-je pas très intéressé par l’idée d’avoir un éditeur qui défendra bec et ongles mes droits d’auteurs sous prétexte du potentiel monétaire qu’ils repentent. La propriété intellectuelle, ça n’existe pas. Les idées voyagent, parcourent les univers intellectuels et ce n’est pas parce-qu’une personne les couches sur un papier et les immortalises qu’elles sont sa seule propriété. Elles appartenaient déjà à toute une communauté et la seule action valide de l’auteur est de les avoir rendu consultables à loisir, même si il les présente sous un jour qui, lui, est l’expression de sa personnalité. Sauf que ce qui régit les lois de propriété intellectuelle aujourd’hui ne s’arrête pas au verni de la personnalité, elle englobe l’idée aussi. Une aberration réductrice de ce qu’est notre humanité qui la divise en deux parties: les créateurs et les autres, sortes de larves informes et inintéressantes, les consommateurs. L’auteur n’est pas un créateur absolut, c’est avant toutes choses quelqu’un qui possède un art de l’expression qui lui permettra de créer une représentation de ce qui au bout du compte appartient à tous. Mais voilà je suis en train de finir un ouvrage, et comment faire ? Ne me demandez pas d’aller sur internet voir je ne sais quel truc-chose !!! Rien que l’idée me fait mal au crâne. Auriez vous une idée, ou la connaissance d’une autre solution ? En vous remerciant d’avant…
    Yannick Le Corre

    1. Deux choses, pour commencer: d’une part, Internet, vous y êtes déjà. 😉

      D’autre part, un éditeur, ça n sert pas seulement à imprimer des livres et à les envoyer dans les librairies: un éditeur a aussi un travail éditorial, qui peut pas mal aider un auteur à améliorer son ouvrage.

      Ceci posé, les licences Creative Commons, même plus restrictives, n’interdisent en rien de publier et de vendre des ouvrages: quelqu’un comme Cory Doctorow, pour ne citer que lui, le fait avec succès depuis une bonne décennie.

      Et pour en revenir à Internet, dans le domaine de la diffusion d’idée et du dialogue avec les lecteurs, on n’a pas fait grand-chose de mieux. Je peux comprendre que ça vous rebute, mais vous vous privez d’un outil extraordinaire dans ce domaine.

      1. Je pense néanmoins qu’il y a plusieurs façons d’être sur internet. Celle que j’évoque demande une certaine assiduité pour ne pas parlé d’enfermement. Mais ça c’est ce que je ressent. Pour le reste je suis assez d’accord. Seulement par améliorer j’entendrais plutôt rendre le produit plus performant à la vente. Les éditeurs savent ce qui peut stimuler les pulsions d’achats. On ne peut cependant pas nier que ces  »Améliorations » peuvent contribuer à la qualité esthétique globale de œuvre. L’être humain étant un esthète impénitent, cependant trop bête pour comprendre que s’il ne considère pas ses contemporains comme tel c’est seulement parce-qu’il n’a pas les même goûts, l’éditeur peut être un atout intéressant. Lui qui a la culture de l’esthétique du livre en même temps qu’une certaine empathie pour la chose monétaire, deux qualités dont je suis dépourvu et qui me font cruellement défaut pour la promotion de mes œuvres. Je trouverais donc un éditeur pour le prochain et si cela ne me convient pas, de toute façon, j’en écrirais d’autres…
        Merci de votre contribution

          1. Mais j’utilise lulu pour cochon de Bretagne, l’interface n’est pas complexe, on arrive à faire quelque chose sans y passer trop de temps. C’est de chez eux que vient le format papier Cochon de Bretagne http: //www.lulu.com/shop/yannick-le-corre/cochon-de-bretagne/paperback/product-21321595.html . Mais pour ce qui est de faire la promotion de l’ouvrage sur internet, lorsque j’ai pris la mesure du temps qu’il m’aurait fallut pour parvenir à quelque chose d’intéressant. Je me suis dit non !!! C’est hors de question !!! Je préfère écrire, pour le reste je trouverais d’autres solutions. J’ai pris l’exacte mesure du fait que faire un ouvrage et assurer sa promotion sont deux mondes différant qui demandent des qualités différentes, deux domaines qui mettent en mouvement des aspirations qui sont aux antipodes, en ce qui me concerne en tout cas. Je ne peux m’écarteler de cette façon pour de surcroît patauger dans un univers qui me fait chier au dernier degré…

  12. Salut,
    Juste pour revenir sur le « libre de droit » : j’ai du faire quelques vagues recherches dessus pour autre chose et en gros tout le monde l’utilise avec un sens différent. D’après ce que j’ai compris la seule définition un peu précise c’est celle qui l’oppose aux « droits gérés » ou le réutilisateur paie en fonction de l’utilisation. Dans le libre de droits on paie une somme définie (ou rien) pour une utilisation illimitée. Le « libre » au sens ou on l’entend d’habitude fait partie du libre de droit avec la caractéristique que le prix est 0.
    Mais bon, comme un mot n’a pas de définition, seulement des usages et que tout le monde le comprend, je pense qu’on peut se permettre de continuer à abuser de « libre de droits »…

  13. Bonjour,
    La société nous pousse à croire que le « copyright, c’est bien ».
    Certains prônent d’allonger les droits de propriétés à des centaines d’années (pour créer des générations de rentiers ?)

    Manipulation sociétale ?
    ça me rappelle furieusement la propagande pour nous convaincre de « sécuriser » notre réseau WIFI (et ainsi permettre que les FAI vendent 1 abonnement par foyer … et nous interdire de faire partager gratuitement aux voisins notre réseau internet…)

    Bientôt « 1 individu, 1 abonnement » ?

    La manipulation, c’est vieux comme Bernays.
    http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/edward-bernays-la-fabrique-du-33487
    Pour doubler le nombre de consommateurs de tabacs, Bernays a eu la géniale idée en 1929 d’inciter … les femmes à fumer.

    Bravo pour votre site.

    http://letapesuivante.blogspot.fr/

    1. Il est claire que les droits d’auteur de 100 ans sont une aberration. C’est dors et déjà décider d’emporter ses enfants avec soi dans le sépulcre. C’est décidé qu’ils ne vivront que par votre souvenir, ne subsisteront que par lui. Les droits d’auteur longs, c’est prendre ses enfants et petits enfants un par un et leur tirer une balle dans le crâne. C’est leur dire vous ne serez pas. N’oublions pas que nous avons construit un monde monétaire où l’argent a valeur de droit, notamment celui d’exister. Ce qui fait que même mort, vous existez encore au détriment de vos enfants et petits enfants si vous avez réalisé l’exploit d’en ramasser un gros paquet… Ce procédé est à bannir sans aucun doutes.

  14. Il y a quelqu’un qui disait il y a environ 2000 ans: Viens, vend tout ce que tu as, donne le aux pauvres et suis moi…

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