Faut pas nous voler le partage

Quoi de plus beau que le partage?

partage saint martinEt voilà qu’arrive l’ « Economie du partage », c’est-y pas beau? De toute façon comment pourrait-on en dire du mal? Comment peut-on se lever contre le partage? C’est beau le partage. L’économie s’humanise donc…

Bullshit.

L’économie du partage c’est une arnaque sémantique. Une de plus. Ca fait partie de la confiscation de la pensée contestataire. Une merveille du libéralisme omniprésent et incontestable. C’est plus qu’un maquillage, c’est un détournement.

Comment peut-on associer une société comme Über à l’idée de partage? Les articles sur la voracité de cette entreprise ne manquent pas.

Prenons par exemple Bla Bla Car, site qui organise du covoiturage, c’est « super et sympa ». C’est même français et écolo chte frais dire. Mon propos n’est pas du tout de dire que ce sont des salauds, mais simplement que ce n’est pas du tout du partage. C’est une startup capitaliste de base, avec un modèle économique qui semble performant, en terme de rentabilité. C’est malin. Le client est content.

Mais dans le partage il n’y a pas de client. Tout est là.

Prendre quelqu’un dans ta voiture pour amortir tes frais ce n’est pas du partage.

Payer une commission à une société qui organise ces covoiturages ce n’est pas du partage, c’est un contrat.

Peut-être me trouveras tu pinailleur ou rabat-joie, je trouve pour ma part que ce n’est pas du tout anodin, laisse moi une minute pour te dire pourquoi je pense que c’est même particulièrement important dans l’urgence où nous sommes de repenser nos modèles économiques.

picard

Franck Lepage (voir video ci-dessous) prétend que le capitalisme a vaincu en s’appropriant le vocabulaire, en confisquant la brique fondamentale de la contestation. En positivant systématiquement toute chose (« croissance négative ») cette novlangue managériale empêche l’esprit de se révolter.

Ta banque se dit ton « partenaire », ta « direction des ressources humaines » ne t’appelle plus employé mais « collaborateur », on passe son temps à vouloir gommer les différences. Lepage cite Luc Boltanski et Eve Chiapello (Le nouvel esprit du capitalisme) selon lesquels en 1960 le mot le plus présent dans la littérature du bon manager était « hiérarchie ». 40 ans plus tard le mot à totalement disparu. La hiérarchie aurait-elle disparu dans ton entreprise?

Un passage vraiment intéressant:

Comment se fait-il qu’on a su mettre fin au communisme en en constatant les dégâts, et que nous sommes capables de constater les dégats du capitalisme sans parvenir à y mettre fin?

La réponse proposée: on nous a volé les mots. (si le timing ne démarre pas bien, c’est à 3:33:17)

On vit dans des entreprises où tout le vocabulaire est amical, on est dans la sémantique du copinage, on est tous les mêmes, les ridicules idées de classes sociales sont abolies, il n’y a plus de droite ou de gauche, on est moderne, on est cool.

Les rapports sociaux se sont-ils adoucis? Bullshit.

Je ne retrouve plus la source (cette video de Lepage?) mais j’ai cru entendre que selon des neurologues les idées ne naîtraient pas avant de choisir des mots pour s’exprimer, mais à l’inverse qu’elles surgiraient des mots qui en sont le terreaux.

Quand on ne peut plus nommer un problème, on est foutu. Le partage est une des utopies fondamentales d’Internet. Si on nous vole le mot, on nous vole l’idée.

Ne nous laissons pas voler ce mot magnifique: le partage.


A lire sur le sujet: Against Sharing via @fbardeau

L’image de Saint Martin vient de

41 réactions sur “Faut pas nous voler le partage

  1. Je suis vraiment content de lire ton post, peut être parce que je partage (!) totalement ton point de vue. Et que je suis dépité d’entendre ce galvaudage perpétuel des mots à longueur de journées et de tweets.

    Prendre un auto stoppeur gratuitement, c’est du partage mais le faier via Lyft pour qq euros, non. Enfin qq que ça choque !

    Pourtant, ces nouveaux systèmes économiques directs sont vraiment intéressants dans le fait qu’ils enlèvent des intermédiaires et provoquent des rencontres qu’on n’avait pas. Utilisant bcp AirBnB, je trouve ça génial, même si c’est payant. Alors même que je n’ai jamais fait (tjrs pris trop tard) de couchsurfing.

    Donc ces systèmes ne sont pas à bannir mais c’est du business, pas du partage.

    Attention aussi à l’amalgame avec des sociétés comme Uber et d’autres sociétés qui se lancent sur ce même secteur. Toutes ne sont pas aussi dénuées de scrupules qu’uber (j’aime pas bcp les taxis pour autant).

    1. Merci!
      Je ne préjuge de la moralité d’aucune société, ni du droit à avoir des échanges marchants, je dis juste qu’il faut arrêter de nous bourrer le mou 🙂

    2. BlablaCar, AirBnB et compagnie, je n’appelle pas ça « système d’économie directe » ni « consommation collaborative » et encore moins « partage ». J’appelle ça DE LA LOCATION !

      Prêter ses biens contre pécule, c’est bêtement de la location et ça existe depuis des lustres. C’est très bien, il y en faut, et je dirait même plus : il en manque ! Mais ça n’a rien de nouveau et ça n’a rien voir non-plus avec le partage.

      Merci J-C Frog ! Tu as parfaitement raison de faire le point.

  2. D’ailleurs, Franck Lepage vient de publier quelques « désintox » en compagnie de Luc Carton, à visionner sur sa chaine youtube :

    https://www.youtube.com/user/francklepage/videos

    ps : pour la partie neurologie-langage-pensée, c’est pas mal complexe en fait, il n’y a pas véritablement de conclusions à ce propos. Déjà, beaucoup de choses dépendent de la manière dont on définit « une pensée » ou « une idée ».
    Un article intéressant à ce propos : http://www.scientificamerican.com/article/does-language-shape-what/ , on peut lire aussi les travaux de Sapir & Whorf, Alfred Korzybski, Milton Erickson, Jerry Fodor, Lev Vygotski, Chomsky, Hegel….

  3. Merci ! Tu as bien résumé la chose !
    Je fais partie du CE de ma boite et je suis entré en croisade contre le mot « Collaborateur » mais c’est dur même de faire comprendre que les fameux collaborateurs sont des employés soumis au Lien de subordination en échange d’un salaire. je cite WIKI « le lien de subordination existe dès qu’une personne, l’employeur, peut exercer son pouvoir de direction sur une autre personne, l’employé ». On est pas des collaborateurs !

  4. Je vous ferai signaler mon bon monsieur qu’utiliser le mot « libéralisme » pour dire « capitalisme » est aussi du bullshit capitaliste, hahaha !
    Sinon +1

  5. Très bon billet !

    À propos du mot « hiérarchie », faut-il regretter qu’il ne soit plus utilisé ? Dans sa conférence gesticulée (« À qui profitent nos silences »), Yaëlle Pierrat en rappelle l’origine éthymologique ; et c’est pas la joie…
    Arche : pouvoir
    Hieros : sacré
    La hiérarchie, c’est le pouvoir sacré…

    Et concernant le mot et la pensée (c’est un peu la poule et l’oeuf de la linguistique, non ?), ça pose des questions évidentes quant à la liberté d’un peuple de penser… Florent Pagny (désolé pour la référence, mais c’est pas pour le prendre comme exemple à suivre) chantait « vous n’aurez pas ma liberté de penser »… ah ouais ?

  6. Ces derniers temps je lis pas mal de choses sur les différences entre un emploi et un travail.
    Un emploi, c’est un contrat qui vous oblige à faire des tâches en échange d’argent.
    Un travail, c’est dégager un revenu depuis une activité qu’on fait volontairement, voire avec plaisir.

    Moi je préfère de loin une relation de collaborateur dans mon travail, que celle de l’employé pour un emploi.

    On vit dans une société où la morosité est partout. Vouloir enjoliver un peu les choses pour lutter contre la morosité, ça ne me pose pas de problème.

    Donc oui parfois on joue avec les mots, mais si les gens sont plus satisfaits, tant mieux.

    1. Bon, visiblement t’es « CEO » donc tu dois avoir du mal avec ça, mais tu penses vraiment qu’appeler ses employés « collaborateurs » change leur réalité ? C’est bon, maintenant ils ne sont plus « obligés de faire des tâches en échange d’argent » ?

      1. Je suis CEO de que-dalle, ça fait 6 mois que j’essaie d’avancer sur ma startup qui n’a pas encore décollée, donc l’attaque personnelle n’a pas sa place ici. Jusque là j’étais bel et bien salarié. Et oui, je être considéré comme collaborateur ça change pas mal.

        Dans les boites dans lesquelles j’ai évolué, les collaborateurs ont une place dans la construction de la boite par l’expérience et l’expertise qu’ils amènent. Dans les SSII pour lesquelles j’ai bossé, c’était anticiper les tendances technos pour aiguiller les évolutions de l’offre de la boite. Dans la startup où j’ai ensuite évolué, c’était participer aux choix des nouveaux projets et pouvoir soi-même en proposer.

        Alors c’est sur que si tu cherches juste à subir ta boite, et pas t’investir, ça change rien pour toi. Mais si tu veux t’épanouir là où tu bosses, alors évoluer en tant que collaborateur ça un sens : tu collabores au projet de la société.

      2. Il faudrait aussi arrêter les amalgames où tous les patrons sont des enfoirés. Sans « patron », pas d’entreprise, ou plutôt sans entrepreneur, pas d’entreprise. Avant d’être patron, on est entrepreneur. Je parle pas du CAC40 mais des millions d’entrepreneurs qui ayant des salariés sont des patrons comme on le dit couramment.

        Et tous les patrons ne gagnent pas 4500€ net par mois comme le disait Gérard Filoche sur une radio hier midi. Pas ceux que je cotoie en tous cas. Pas moi non plus.

        Si le simple fait de voir « CEO » classe qq dans une catégorie, sans même le connaitre, savoir comment il gère sa société et ses employés, ça ne fait pas bcp évoluer le débat non plus.

        1. Tellement d’accord. Le discours aigri envers entrepreneuriat nous enlise tellement. C’est comme tout il y a une certaine éthique, et c’est pas parce que une partie des entrepreneurs (minoritaire ?) n’ont pas d’éthique, qu’il faut jeter l’huile sur ceux qui sont éthiques.

          1. je n’ai rien contre les individus, je suis entouré d’amis entrepreneurs, ce n’est pas la question.
            La critique est envers le système, le capitalisme et le libéralisme.

          2. Bon, désolé pour ce qui a été ressenti comme une attaque personnelle et qui n’en était pas, je connais des patrons super cools et tout, aucun problème avec ça. Et je te souhaite bon courage pour ta boîte d’ailleurs, je sais ce que ça demande comme efforts.
            Par contre, je suis au regret de devoir te contredire, une entreprise ça n’a pas « d’éthique », ça n’est pas fait pour. C’est fait pour faire de l’argent. Quand les deux sont conciliables, qu’il n’y a pas trop d’enjeux, tant mieux, mais quand il faut choisir entre l’argent et l’éthique, c’est toujours l’argent qui prime. Et ceci n’est pas une attaque personnelle, ça ne dépend pas du bon ou mauvais vouloir des êtres humains qu’ils soient patrons ou employés, ça s’appelle le capitalisme. Je te renvoie à la vidéo que j’ai linkée plus haut en commentaire, où Bayart donne un bon exemple.

            Bien, maintenant que ce point est clarifié, concernant les mots. Si tu as des employés, tu as beau les appeler « collaborateurs », ils n’en sont pas moins tes subordonnés. Même dans le cas de petites entreprises où les décisions sont davantage partagées que dans les grandes, son emploi, et donc son revenu, et donc le contenu de son frigo, dépend de ton bon vouloir en tant qu’employeur (et ce de plus en plus, au vu de la destruction actuelle des droits des employés). Tant qu’il est d’accord avec toi tout va bien, mais en cas de désaccord c’est la hiérarchie qui décide j’imagine. Tu peux pas te faire virer par ton salarié, que je sache. Ceci ne s’appelle pas de la « collaboration » mais de la « subordination ». C’est pourquoi je te disais, un peu laconiquement certes, que changer les mots ne changeait pas la réalité même si ça a pour effet de la cacher, et de la faire oublier.

          3. L’entreprise n’a pas d’éthique, le patron peut en avoir.

            Faut arréter de penser que le capitalisme c’est subit. Oui le capitalisme donne trop de pouvoir à ceux qui en abusent mais il y a aussi des excellents patrons qui ont compris qu’en travaillant avec et pas grâce aux employé, l’entreprise se porte mieux.

            Pour info, j’ai déjà fait écarter un ancien chef d’équipe qui faisait de la merde.

    2. Un travail c’est dégager un revenu depuis une activité ?
      Quand je travaille dans mon potager, quel revenu j’en retire ? Aucun, même si ça me fait à manger.
      Et un parent au foyer, qui s’occupe de ses enfants, il/elle ne travaille pas ? Courses, repas, ménage, linge, devoirs… ? Quel revenu ?

      Pour moi, parler de collaborateur, c’est une manière vicieuse d’impliquer des employés dans l’entreprise.
      Or, selon moi, tous les employés devraient se sentir concernés par les objectifs de leur employeur : ils sont rémunérés pour cela. Encore faut-il que l’employeur soit à l’écoute, puisqu’il ne rémunère pas forcément pour ça. Ça peut sembler contradictoire, mais non : quand on est rémunéré pour effectuer une tâche dans une entreprise, on contribue à ses objectifs. Faire de la veille (techno ou non), c’est finalement contribuer aux objectifs de l’entreprise, puisque ça assure sa pérennité, sa garantie une éventuelle avance technologique, etc.

      « Collaborateur » dans ce contexte, c’est selon moi, user de la novlangue pour accentuer cet investissement qu’on attend de la part de ses employés. C’est minimiser la subordination à une chef/responsable/patron, un peu comme les élections donnent l’impression d’être en démocratie : parler de collaborateur, c’est de l’enfumage qui donne l’impression d’être considéré par ses chefs.
      Collaborateur, ça veut dire qu’on travaille AVEC. Or, dans une entreprise, on travaille POUR elle. Si on travaillait AVEC son patron/chef/responsable, on aurait notre mot à dire sur le contrat de travail. J’ai pas souvent entendu parler de personnes qui pouvaient se permettre de faire rajouter ou enlever des mot/phrases/paragraphes dans leur contrat de travail, bien que celui-ci engage les deux parties.
      À part dans un SCOP ou une SCIC, un employé travaille POUR sa boîte.

        1. Et comme les conférences gesticulées je commence à baigner dedans, celle d’Alexis Lecointe sur le Revenu de Base aborde cette question du travail également. C’est une bonne remise en question…

  7. über en allemand ça veut dire au dessus , au dessus de vous et moi, au dessus des lois… Ils ne payent pas leurs impots dans les pays où il font travailler leurs escla… « collaborateurs » et ce sont des gens « au dessus » qui tirent la plus grande partie des bénéfices. Capitalism über alles !
    :/

      1. Non, ma question est vraiment naïve.
        Et je ne vois pas le « client » dans BlaBlaCar.
        Personnellement, je ne suis pas client chez eux ET les passagers que je conduis (enfin qui prennent le même chemin que moi car je ne suis pas transporteur) ne sont pas mes clients.
        Reste que les passagers sont « clients » de BlaBlaCar ?
        Ok.
        Mais moi… je partage mon trajet (les gens choisissent ma voiture plutôt que la SNCF pour le coût principalement).
        D’ailleurs, le concept est « auto-partage » : le conducteur partage son automobile.
        Bref… sémantique et toussa 🙂

        1. bah non, tu partages pas, tu fais du commerce, tu monnayes un service 🙂
          Et tu as bien le droit, mais ce n’est pas du partage, c’est une transaction financière.

  8. Le plus atterrant dans tout ça, c’est de voir à quel point cette novlangue a pénétré tous les niveaux de l’_Etat_, que ce soit dans la bouche de ceux qui nous gouvernent ou dans les administrations et leur manière de gérer leur personnel – pardon, leurs « ressources »…
    Pourtant, l’Etat pourrait se comprendre comme la plus grande surface de partage : chacun donne un peu pour le bénéfice de tous.

  9. Tout ça est très vrai. On se construit, entre autres, par opposition. Or aujourd’hui, ces oppositions sont gommées, soit via l’abus de novlangue mercatique (car in fine, on cherche toujours à nous vendre quelque chose), soit parce que de facto les oppositions qu’on veut nous faire paraitre comme telles ne le sont, en réalité, pas. Sans verser dans le cliché, considérer 10 secondes l’opposition politique droite/gauche, etc… Il n’y a aucune opposition parmi ceux qui détiennent le pouvoir car leur objectif est le même.
    Idem pour les oppositions commerciales de façade. Combien de fabricants de lessive ? Combien de marques et de modèles dans les rayons des grandes surfaces ? A la finale, l’argent va dans la poche de 2 industriels.
    L’illusion du choix, encore et toujours… Pour consolider la pensée unique.

  10. Déjà Musset je crois disais  » On pense à partir de ce qu’on écrit et non l’inverse « .

    Pourquoi parle t-on de plan « sociaux » plutôt que de licenciement de masse ? De technicien de surface plutôt que de femme de ménage ?

    Pourquoi ? Parce qu’on parle la novlangue et que la guerre c’est la paix. Ou l’inverse.

     » – Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires se-ront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera délimité. Toutes les significations subsidiaires seront sup-primées et oubliées. Déjà, dans la onzième édition, nous ne sommes pas loin de ce résultat. Mais le processus continuera encore longtemps après que vous et moi nous serons morts. Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en plus restreint

  11. Blablacar, uber, airbnb etc… c’est pas un partage mais c’est un progrès, au sens ou ça donne un peu de liberté à chacun et surtout permet de faire mieux avec moins.
    Notion de pharmakon chère à Stiegler, ces progrès possèdent autant de charge positive que négative. L’erreur de l’homme étant de vouloir profiter de la charge positive d’un progrès sans mettre de barrière à tout ce qui est négatif (role de la politique).

    Ici, on profite d’un outil hyperpratique et peu cher comme Blablacar mais on oublie un peu vite les effets négatifs (ou va le fric, combien de personnes ça fait travailler, que deviennent ceux qui perdent leur emploi a cause de ce progrès).

    Mais en effet, le langage est la base de tout, dans langage pas d’idée, pas de concept, on peut faire croire que la démocratie consiste a mettre un bulletin dans l’urne tous les 5 ans et la liberté avoir le droit d’acheter ce qu’on veut au supermarché…

    N. Shomsky, qui est linguiste à la base, à écrit de nombreux ouvrages sur le sujet, notamment sur l’utilisation des mots dans les journaux en période de guerre (vietnam), que ce soit qualitativement (détournement du sens des mots) que quantitativement (grosse disymétrie entre la quantité d’article concernant l’agresseur et l’agressé).

  12. Ah oui, j’oubliai… tous les grands journaux et médias sont possédés pour de grands patrons (de Dassault à Niel). Pourquoi?

    Voir en ce moment sur arte: http://www.arte.tv/guide/fr/050753-000/des-patrons-et-des-hommes-1-2
    Des patrons arrosent de millions des partis politiques (à gauche comme à droite), qui utilisent l’argent pour créer des journaux de toute pièce. Le troupeau de veaux se dirige à coup de journaux, télé et radios, et ça marche.

    OBEY

  13. Ah désolé, cet article m’a remis le neurone en marche… mais j’ai une idée que j’ai pas abordé.

    On est face à un problème : les mots sont détournés. Exemple: démocratie ne veut plus rien dire, plus personne ne comprend le sens.

    Et si on inventait un nouveau mot pour nommer ce qu’est une vrai démocratire?
    On le dépose comme une marque de façon à controler son utilisation et attaquer ceux qui essayeraient d’y nuire.

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