Retweet, appel à la résistude #activisme

C’est moi ou c’est un peu mou dans les tuyaux en ce moment?

Je me demande si ça vient de mes propres fatigues. Les réseaux te renvoyant ton image, je m’interroge, est-ce de mon fait ou est-ce une tendance? J’ai la sensation d’un ras le bol un peu général, d’un abandon. Ton avis m’intéresse…

Je voudrais donc modestement dire à tous mes chers camarades militants désabusés qu’on a toujours un monde à sauver et que si je ne suis pas le dernier à laisser un peu tomber, il faut absolument qu’on se botte le c.. les uns les autres, même si on croit que c’est foutu, je dirais même raison de plus 🙂

Haut les cœurs, camarades!

#peace, #compassion et la #bizh

resiste

9 réactions sur “Retweet, appel à la résistude #activisme

      1. Bonjour,

        J’avais là même sensation que toi sur quelques forums que je suis (c’est tout mou), et j’apporte la même réponse que zozofine : j’ai l’impression qu’il y a simplement pas grand monde derrière les claviers sur ces 2 mois.

        Jilks

  1. Je crois, en tout cas me concernant, que j’éprouve les plus grandes difficultés à trouver le moyen d’être acteur de mes indignations en-dehors de mon canapé.. Si j’exécute mon boulot où j’ai certainement la chance de me sentir encore un peu utile, j’avoue ne pas/plus savoir par quel bout prendre le monde et à quelle porte frapper pour tenter de le rendre meilleur… J’ai épuisé un certain nombre de ressources : associations, partis politiques, soirées à refaire le monde en buvant…. On voit les choses se déliter devant soi avec un fort sentiment d’impotence…. Ça pousse à une forme de résignation même si je n’arrive pas définitivement à me résigner à la résignation.. Mais je ne sais pas quoi faire… Fatigué de devoir expliquer sans cesse, d’amener mes interlocuteurs à voir plus loin, plus grand qu’eux mêmes sans pouvoir l’illustrer moi-même pleinement… Sans parler de nos propres contradictions à mi-chemin entre le citoyen et le consommateur, l’humanisme et ses intérêts personnels, entre le français et l’homme du monde, entre l’anonyme plus ou moins lointain et ses proches… D’autant que l’endroit d’où l’on se place change profondément le sentiment que l’on peut avoir sur le constat…
    Notre logiciel est clairement obsolète (fusse-t-il un jour le contraire ?)… La technologie, les réseaux laissent entrevoir un immense champ des possibles mais il faudrait encore trouver la clef qui amène à la construction d’une société positive où chacun puisse adhérer aux dynamiques en cours et les tordre si besoin, sans avoir l’impression de subir… Comment créer de l’adhésion et de l’engagement positifs ? Pour quelque chose et non contre ? Comme créer et maintenir le lien si nécessaire entre les individus pour faire « société » ?
    Une chose est certaine, nous avons toutes et tous un point commun : notre futur. Mais comment rompre avec les carcans systémiques, les intérêts particuliers, les questions existentielles qui paralysent ?
    J’avoue ne pas avoir le début des réponses à ces questions…

  2. Pas mieux dans l’Est de la France. Blogguer, twitter, s’insurger, s’associer, voter, s’indigner, propager, colporter ne suffisent pas.
    Il manque quoi ? Un leader ? Une opportunité ? Une catastrophe pédagogique ?

    On en vient à espérer que tout s’écroule d’une façon ou d’une autre. Peut-être à la rentrée ?

  3. « Un retweet c’est peu, mais c’est déjà beaucoup », facile à dire, mais difficile à croire.
    A croire vraiment, tout au fond, pour se sentir utile et garder le moral.

    Alors on fait des trucs, un retweet, un article, une discussion en famille, bien révisé ses arguments, jauger sont auditoires, choisir le bon sujet et finalement contaminé … une personne, peut-être, c’est peu, c’est déjà beaucoup, mais ça ne (nous) suffit pas (pour garder le moral).

  4. Salut copain !

    Je tombe seulement aujourd’hui sur ce post, mais te comprends tout à fait : la gueule de bois idéologique est sévère pour tout le monde…
    On est tous conscients de la déroute générale et effrénée. Qu’on l’attribue à la bêtise humaine, à la précarisation qui rend mécaniquement la fin de mois plus importante que la Révolution, à la corruption des élites capitalistes qui aurait atteint un point de crispation tragique, ou à un reflux contre-révolutionnaire de réaction aux utopies concrètes d’après 1945, on en est tous là je crois. En tout cas dans mes sphères aussi.

    J’ai deux idées à proposer à ton cerveau pour répondre à ce marasme 🙂

    D’abord récemment, au détour d’une réponse à la salle de Chomsky après une conf que je regardais sur les tubes et que malheureusement je n’arrive pas à retrouver (ah j’étais content qu’il y en ait plein de disponibles quand je voulais tout regarder, mais pour y retrouver quelque chose, misère…), il donne sa vision du progrès social, et il garde un fond d’optimisme. Il explique qu’aujourd’hui nos luttes concernent des choses qui n’existaient pas il y a 100 ans. Et qu’il y a 100 ans, on se battait pour des choses qui relevaient de l’utopie il y a 200 ans. Il cite notamment des périodes de grandes avancées sociales et humanistes au milieu du XIXe siècle, au début du XXe etc, qui ont toujours alterné avec des périodes de ressac où la réaction a en apparence pris le dessus. Mais les idées progressistes étaient là et tout le travail en amont n’était plus à refaire. Par exemple aujourd’hui l’impôt sur le revenu est une composante sociale banale et tout ce que la réaction peut lui faire, c’est le diminuer en douce pour les plus riches. Okay, c’est dégueulasse et ils y arrivent, mais fin XIXe rien que le mettre en place c’était impensable, le « le secret des fortunes violé » etc.
    Donc on est certes en période de ressac, de victoire idéologique du Capital (et j’utilise pas ce mot pour le plaisir de faire dans l’archaïsme hein ^^ à mon avis le Capital est en train de s’accaparer Internet par exemple, ça correspond bien à ce qu’on vit), mais on est en mesure de défendre et de proposer des choses en disant « mais si, c’est possible, puisqu’on l’a fait ! On nous l’a juste volé ».
    Bon, voilà, ça c’était pour un passage de Chomsky qui m’a un peu marqué.

    Et sinon, ce soir même avant de te lire je suis tombé sur une interview de Paul Ariès où il développe une vision « buissonnière » et « joyeuse » du combat qui me semble tout à fait rafraîchissante : http://www.bastamag.net/Paul-Aries-un-socialisme-gourmand.
    En guise de teasers :

    « Je n’ignore pas la question du pouvoir central et la nécessité de s’y confronter. Je crois cependant que le XXe siècle nous a appris que le plus difficile n’est pas tant de prendre le pouvoir que de s’en défaire. Que prendre le pouvoir n’est pas non plus la condition ultime pour changer de société… »

    « Les gens sont moins bêtes qu’angoissés, moins manipulés qu’insensibilisés. »

    « Ce dont nous manquons pour nous insurger […] ce n’est pas de motifs de mécontentement, c’est de la joie nécessaire pour pouvoir se rebeller. Ce qui nous rend impuissants, ce sont les passions tristes. »

    Du coup voilà ma modeste contribution à tes sphères, peut-être que ça te remettra un peu d’énergie dans les synapses et beaucoup d’envie de quelque chose de grand et de beau, ce dont on ne manquait pas dans les années 70 (tu connais ptet déjà mais dans le doute : http://www.sami.is.free.fr/gebe/).
    🙂

    Bonne continuation camarade, et reçois par l’immatérielle présente l’expression de mon plus profond datalove.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *