Peut être un homme sincère. Je ne le connais pas, faisons l’hypothèse que c’est un bon gars. Riche à milliards, ploutocrate, c’est lui qui le dit, avec yachts et jets privés, le 1% des 1%.
Je résume quelques uns de ses propos qui se veulent originaux et généreux:
- A mes amis ploutocrates, cessons cette folie qui nous enrichit toujours plus vite et qui appauvrit toujours plus ceux qui ne sont pas de notre caste, « les fourches sont en marche », il en va de notre survie
- Le capitalisme qui prétend que plus nous nous enrichissons plus la société s’enrichit est dans l’erreur, c’est un mensonge.
- un salaire minimum c’est la garantie de soutenir la consommation, augmenter le coup du travail n’est pas néfaste à l’emploi malgré ce que vous répètent constamment les média et les politiques
- engageons nous dans un nouveau capitalisme, investissons dans la classe moyenne qui est le moteur du capitalisme, ainsi que les travailleurs.
Bref, un gentil capitaliste qui s’inquiète de l’injustice sociale et qui prêche pour une régulation, une réorganisation pour une meilleure répartition des richesses.
Le problème est qu’il ne remet absolument rien en cause. Ces propos sont finalement creux et ponctués de « le capitalisme est le plus merveilleux des systèmes », le monde est dirigé par les entrepreneurs, aucun « je pense que… », il n’est même pas question d’envisager autre chose.
Je cite une fois de plus cette phrase Franck Lepage:
Vouloir réguler le capitalisme c’est comme se retrouver dans la jungle face à un tigre affamé et lui crier « couché Kiki! »
Le moteur du capitalisme est la possession, l’accumulation de richesses, la sanctification du secteur privé et du chacun pour soi (libre et non faussé), l’intérêt commun n’a pas sa place, surtout en ces temps de libéralisme mondialisé où le politique est plus bas que jamais, soumis aux marchés, la démocratie moribonde sinon inexistante.
Bien sûr il y a de gentils zillionaires comme ce monsieur, on me citera peut-être Bill Gates qui donne des milliards à des causes, mais c’est bien le problème, pour moi la société devrait s’organiser pour assurer une vie décente à tous en impliquant chacun, pas compter sur la générosité des quelques exceptions qui cachent la forêt d’intérêts privés démesurés.
Ce message de M Nick Hanauer peut sembler sympathique mais non seulement il est pour moi complètement schizophrène, mais surtout, s’il est une chose dont je suis sûr, c’est que ces amis ploutocrates ne l’entendront pas.
Je n’ai pas la solution, je ne suis pas pour les plans quinquennaux du politburo, mais je ne suis pas non plus pour le capitalisme qui d’ailleurs selon beaucoup vit une agonie annoncée depuis longtemps.
Avec mes faibles connaissances, à mon humble niveau, je cherche…
(je te tiens au courant si je trouve)
Un bel aveu de sa part que d’admettre que le capitalisme, tel qu’il existe, nous mène dans le mur. Mais je partage le point de vue : son discours est encore trop ponctué par ce mot.
Sans jamais remettre en cause la sacro-sainte croissance…
Je ne retiens que son propos sur la révolution à venir…
Tu as raison, JC, il fait gag ce Nick Hanauer… si ce n’est pas une blague, cela ressemble à une incantation pathétique pour se rappeler, entre tigres toujours plus affamés : « gaffe à ta marge, Kiki ! si tu bouffes tout, qui viendra te faire luire tes pompes !!! »
Il y a aussi Carlos Slim, un Mexicain, qui alterne à la place de première fortune mondiale avec Billou et d’autres, plus discrets. Lui prône la semaine de 3 jours (de 11h tout de même) pour le bien être de ses employés et de leurs familles. Je pense que ces personnes ont bien compris les limites du capitalisme. Dans un système pyramidal si la base s’effondre (les petits) c’est cuit pour tout le monde et le sommet est enterré avec les autres , si le milieu s’effondre, c’est cuit pour le sommet car il a besoin de reposer sur le milieu qui le protège de la base.