Jack Conte est un type passionnant. Je ne peux que recommander vivement le visionnage de cette vidéo où Jack raconte avec toujours autant de talent sa quête pour l’indépendance de l’artiste qu’il est. Plutôt qu’artiste disons plus simplement Créateur de contenu. Car les choses ont changé pour les remplisseurs de web.
Avec son groupe Pomplamoose Jack a connu le succès des vues qui s’envolent, il se livre et raconte l’aventure vue des coulisses, la « gloire » et la chute des revenus, l’angoisse d’une situation qui se détériore et l’impact sur sa créativité. C’est toute une réflexion sur la façon dont le créatif numérique indépendant du XXI siècle peut espérer tirer des revenus de sa production, loin des majors et si possible dans le partage et l’invention.
Avec beaucoup de pédagogie et d’humour, il trouve de très bonnes images pour mettre en perspectives les notions de quantités, de qualité, … et de rentabilité.
Au final Jack présente ce à quoi a abouti ses réflexions et sa volonté d’aider les artistes: sa plateforme Patreon.
Jack parle beaucoup d’entrepreneuriat, l’artiste gagnant son indépendance en gérant son business. Sur le fond et pour faire l’orthodoxe de service je ne crois pas que ce soit la solution à long terme puisque tant que les artistes devront vendre pour crouter, nos médias seront pleins de médiocrité. C’est ce qui m’exaspère le plus aujourd’hui: les défenseurs du système en place prennent toujours la protection de l’artiste comme argument imparable, alors que par définition c’est selon moi l’omnipouvoir de l’argent dans l’industrie du divertissement qui empêche que des artistes émancipés s’épanouissent et puissent créer en toute liberté.
Si cette solution n’est pas idéale, en attendant le Revenu de base, elle me plait quand même beaucoup dans le contexte actuel de par ses intentions, sa fraîcheur, et la petite claque qu’elle essaye de donner aux exploiteurs du millénaire précédent 🙂
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