Je n’ai pas aimé le Bourvil de Delahousse #1jour1destin

Je n’aime pas écrire des trucs négatifs, en général quand je n’aime pas j’évite d’en causer.

Mais Bourvil.

bourvilJ’ai toujours adoré ce type, j’aurais voulu être son ami. Il incarne tout ce qui est important pour moi: la gentillesse, la tendresse, l’intelligence. Et bien sûr il me fait tellement rire.

Je l’aime tellement que j’ai même regardé M Delahousse hier soir, c’est dire! 🙂

Évidemment que j’ai regardé jusqu’au bout, c’est tellement bon de repasser un moment avec cet homme, le voir dans des moments personnels, on profite mais y’a comme un malaise. Je n’ai pas aimé me coucher le moral en berne.

Delahousse fait tout ce qu’il faut pour nous tirer les larmes. C’est plutôt pathétique. Oui ça m’intéresse de savoir comment il est parti, même si j’ai déjà lu une biographie sur le bonhomme, mais on pouvait s’éclipser rapidement. Consacrer l’essentiel de l’émission à sa souffrance, à sa maladie, les anecdotes sordides, c’est moche. Tout cela était triste. Ce n’était pas Bourvil. Ce n’est pas rendre hommage à quelqu’un que de s’attarder si lourdement sur sa déchéance, son intimité amoindrie, surtout quand on sait la nature pudique du bonhomme. J’ai eu l’impression d’être un voyeur.

Bourvil c’est une oeuvre, un talent, un rire, une carrière pleine de volonté et de générosité, on aurait pu dire tellement plus sur sa créativité, sa musique, ses chansons, ses pièces, ses opérettes, tout ce qu’on ne connait pas assez.

Mais non, on reste commercial, box office et misérabilisme.

« Moi j’aurais bien aimé un peu plus de tendresse, ou alors un sourire ou bien avoir le temps, mais au suivant, au suivant… »

Une pensée sur “Je n’ai pas aimé le Bourvil de Delahousse #1jour1destin

  1. Bonjour,
    pas vu ce reportage précisément, mais petite réaction sur ce que vous écrivez : « j’ai eu l’impression d’être un voyeur ».

    Combien de fois ai-je eu cette sensation, devant des émissions, reportages, interview, etc… En tant que spectateur (je vais dire une évidence, mais de plus en plus gênante), on se retrouve dangereusement tributaire du parti pris du réalisateur, ou de l’animateur, ou de l’interviewer…

    A titre d’exemple, sur Arte, j’ai pu revoir une émission sur le Centre Afrique au début de laquelle était reçu sur le plateau Mathieu Ricard, éminent moine boudhiste et écrivain de plusieurs ouvrages. C’est quand même un gars à la gentillesse absolue, si je puis dire. Pendant la durée de l’interview (10mn, à tout casser), les deux zigues sur le plateau passent leur temps à essayer de faire la polémique sur le boudhisme, le fait aussi que prêcher l’ouverture au monde quand on habite sur son toit, c’est plus facile que de le faire quand on habite au pays du béton, etc…

    Je n’avais pas aimé, non plus. Heureusement, je n’ai pas la TV, mais attention au replay (!!).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *